L'Edito du Président

Entre hommages et espoir

L’année 2020 restera dans nos mémoires. Nous ne l’avons pas tous vécu de la même manière mais chacun d’entre nous s’accordera pour reconnaître que la crise sanitaire liée à la COVID-19 nous a bousculés dans notre quotidien et parfois peut-être aussi dans nos certitudes.

La vie de notre association en a été grandement perturbée et il a fallu faire face. Cela n’a sans doute pas été parfait maisnous avons fait de notre mieux. La réunion du conseil d’administration, du mois d'avril a dû être annulée mais nous nous sommes retrouvés dès le mois de mai grâce au soutien de la direction centrale de la DIRISI que je remercie encore de nous avoir mis à disposition des capacités d’échanges par téléphone. Rien ne remplacera les contacts humains mais il faut reconnaître que les membres du conseil d’administration n’ont pas été rebutés par la démarche technique de connexion à distance qui a en particulier permis aux personnes qui résident loin de la région parisienne de participer activement, ce qu’elles n’avaient pas la possibilité de faire auparavant. Je crois qu’il faudra à l’avenir maintenir cette possibilité d’organiser nos réunions à la fois en présentiel et en distanciel.

Comme chaque année, nous avons également été marqués par des disparitions. Je veux ici saluer la mémoire de tous ceux qui nous ont quittés et assurer leurs proches de notre soutien. Parmi eux, il en est un dont on m’autorisera encore une fois à lui rendre un hommage particulier : notre Délégué-général, le colonel Jacques HUG est en effet décédé brutalement le 10 mars. J’avais rencontré pour la première fois en 1999 ou en 2000 celui que j’ai fini par appeler « Jacques » et était devenu un ami. C’était au quartier Ordener à Senlis. J’y commandais à l’époque le 41° RT, un régiment dans lequel Jacques avait servi au Maroc au début des années 1950 et auquel il était, comme moi, très attaché. En juin 2018, je sais qu’il avait été très heureux que nous allions ensemble assister à la passation de commandement des chefs de corps à Douai. Jacques était un patriote doué d’un sens élevé du service pour son pays. Au-delà de sa personnalité profondément attachante, je l’admirais pour cela. Premier et seul Délégué-général de l’UNATRANS jusqu’à son décès, il considérait notre association comme une sorte de deuxième famille. Lors de l’hommage que nous lui avons rendu au fort de Bicêtre le mercredi 7 octobre en début d’après-midi, sa veuve Francine HUG a confirmé que cette enceinte militaire si proche de leur domicile de L’Haÿ-les-Roses était devenu pour son époux une sorte de résidence secondaire. Le nom d’UNATRANS était indissociable du sien dans l’esprit de beaucoup et les trois présidents qui se sont succédés jusqu’à ce jour, le colonel Jean-Claude BOUTHILLIER, le général Daniel FRECHER et moi-même savent ce qu’il a apporté à l’association et à eux-mêmes.
Jacques, je me fais le porte-parole de tes camarades et amis pour te dire nos remerciements et notre amitié. Ce bulletin t’est dédié. Nous ne t’oublierons pas !

Nous n’avons malheureusement pas été en capacité de sortir le numéro prévu en juillet 2020. Je me réjouis de la publication du numéro 45 en janvier 2021. C’est un numéro riche d’informations. J’en remercie les contributeurs et les réalisateurs, au premier rang desquels je veux plus particulièrement saluer le travail de Madame Danielle POIROT et de notre secrétaire, le colonel Philippe BIBAL.

2020 ne nous aura pas non plus permis d’organiser des assemblées générales (AG) et nous avons décidé de les reporter au début de l’année 2021. Elles revêtent une importance particulière puisque l’avenir de notre association est en jeu. En effet, comme je l’ai annoncé depuis quelque temps, je vais devoir quitter la présidence consécutivement à mon départ à la retraite et mon installation au Pays Basque, et au moment où j’écris ces lignes je n’ai toujours pas identifié de successeur.

Pourtant,le conseil d’administration continue de se battre pour échapper à la dissolution. Il espère encore qu’un candidat se déclarera avant les prochaines AG et étudie, en dernier recours, une solution de mise en sommeil d’un an avec la mise en place d’un comité restreint pour gérer les affaires courantes.

Au moment de passer la main pour que d’autres écrivent une nouvelle page de notre mouvement associatif, je veux remercier encore très chaleureusement tous ceux qui m’ont accueilli et épaulé depuis septembre 2015 et notamment les membres fidèles de notre conseil d’administration.

J’ai une pensée pour nos soldats disparus en 2020 et pour ceux qui continuent de se battre pour notre liberté en métropole et partout dans le monde où ils sont envoyés.

Le colonel HUG était venu en 2015 me demander à Cesson-Sévigné, lorsque je commandais l’Ecole des Transmissions, si j’acceptais de prendre la présidence de l’UNATRANS. On ne refusait jamais rien à Jacques…

J’ai été honoré de dire OUI et été très fier de participer à l’histoire de l’UNATRANS

Je vous adresse, ainsi qu’à vos proches, tous mes vœux de bonne et heureuse année !

GDI (2s) Yves-Tristan BOISSAN

Président de l’UNATRANS